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La créativité des neurones L'aire corticale visuelle dirige l'enregistrement des images, l'aire auditive des sons, d'autres structures cérébrales les sensations physiques, enfin le système limbique associe tous ces éléments à une mémoire émotionnelle, correspondant à l'émotion fabriquée lors de l'évènement, qui sera enregistrée en même temps que tous les autres éléments. Cet ensemble complexe enregistré d'un bloc s'appelle une synesthésie. Ces blocs sont théoriquement réactivables tels quels, permettant de revivre la scène (tel PROUST revisitant son passé grâce à sa célèbre madeleine), ou sont remodelés grâce à la syntaxe évoquée plus haut. Seuls les associations d'éléments les plus caractéristiques sont conservés, en fonction des modèles d'apprentissage de la personne. Ce qu'on peut résumer par la formule i ---> m. Par la suite, et celà nous intéresse beaucoup en psychothérapie, il est possible: -de retrouver un souvenir en activant volontairement une émotion ou une sensation précise -de manipuler volontairement un souvenir pour y changer des éléments, en particulier l'émotion qui y est liée. Comme si les éléments sensoriels de la scène enregistrés au départ étaient des mots, et la synesthésie (ce bloc mémoriel teinté d'affect, cette cognition) une phrase à laquelle est attachée une signification. (5) Cette reconstruction permanente de la mémoire par la fonction de l'imaginaire, véritable création d'un passé imaginaire, se fait même spontanément la nuit pendant le rêve. La syntaxe du rêve utilise des fragments de paysage enregistrés la veille, des fragments de souvenirs beaucoup plus anciens et un processus de fusion que l'on nomme condensation, créant des chimères surprenantes, au pouvoir d'auto-suggestion conséquent. Ce metteur en scène intérieur, l'Inconscient, FREUD a le mérite d'avoir attiré notre attention sur son rôle fondamental pour notre santé. (5) Voici un extrait de ce que dit Robert DILTS à ce sujet: "...une croyance est surtout une représentation particulière d'une expérience. Plus exactement, c'est une "synthèse" de plusieurs représentations qui forment un genre de "molécule" d'expérience. Afin que nous soyons capable de former une croyance au sujet d'une expérience, nous devons non seulement, par exemple visuellement, nous rappeler les détails externes d'un événement, mais également des sentiments, et/ou des dialogues internes, des images mentales, messages remémorés d'autres personnes, etc., attaché à la mémoire. Quand ces diverses formes de représentations sont détachées les unes des autres et considérées dans leur état élémentaire, elles n'ont aucune "signification particulière." Les mots, " fait attention", par exemple, ne sont que des mots jusqu'à ce que nous les associons à des sentiments et des images. Si nous relions ces mots à un sentiment d'inquiétude et à une image retrouvée d'une situation dans laquelle nous n'avons pas obtenu les résultats désirés, ils peuvent former le noyau d'une " molécule " de croyance concernant l'action à éviter. Si, d' autre part, nous ajoutons à cette " molécule " une vision imagée du but désiré et avons mis les mots supplémentaires, " faites attention... et soyez sage, et tout ira bien " la signification de la molécule est transformée. L'inquiétude peut être décalée pour être plus un sens d'anticipation et de vigilance qui nous aide à approcher notre état désiré plutôt qu'à éviter l'échec. La conversion de l'échec en feedback offre une méthode pour identifier et "cassez vers le haut" les "molécules limitantes" d'expérience, et alors enrichir et réassembler la batterie d'expériences dans un modèle plus utile et plus approprié à une situation.”
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